Jean Rustin est un peintre français, il est décédé 24 décembre 2013. Diplômé des Beaux-Arts de Paris, Jean Rudstin est un peintre musicien puisque toute sa vie, il a combiné le violon et la peinture, reconnaissant que « l’on peut jouer avec les couleurs comme avec les notes. ».
Ses débuts en tant que peintre le place dans le style figuratif. L’aquarelle s’impose alors comme moyen d’expression poétique. Il subsiste quelques-unes de ses aquarelles figuratives représentant des paysages parisiens. À partir de 1947, Jean Rustin est rattrapé par la peinture non figurative qui exerce sur lui un certain attrait et telle qu’elle se concevait alors à Paris. Il intègre ce mouvement que l’on qualifiera plus tard d’« abstraction lyrique » et reconnaît une dette à l'égard de l'action painting.
Jean Rustin trouve alors sa peinture « trop jolie » et « décorative ». Cette exposition marque profondément sa carrière. À partir de 1971-1972, il mène seul, dans son atelier de Bagnolet un travail de recherche approfondi. Il revient à la figuration dans des décors incertains. La figure humaine s’impose petit à petit comme seul sujet.
En 1982, une exposition de ses œuvres a lieu la Maison des arts de Créteil. L’exposition fait en partie scandale, une partie du public exprime son mécontentement dans le livre d'or, aux motifs, entre autres, qu'elle pouvait heurter le jeune public. L'entrée de l'exposition est alors réservée aux seuls adultes mais est surtout accompagnée d'un panonceau d'avertissement, ce qui provoque une polémique.
Jean Rustin continue obstinément à peindre sur le même sujet et ne remet aucunement en cause son travail. Il est quelque peu délaissé par la critique française.
Ses peintures révèlent un univers sombre, proche de la folie. L'une de ses dernières expositions s'intitulera « Bleu Psychiatrique Érotique ». Dans cet univers, les corps aux formes animales sont souvent dévêtus. Par son coup de pinceau dynamique, l’artiste met en scène une nudité brute et brutale qui au travers des personnages permet de dégager une large palette de sentiments. Si le caractère étrange de l’atmosphère est renforcé par l’omniprésence des gris (les murs, les ombres), le rouge du sang n’est cependant jamais très loin (dans le fond des yeux, les lèvres ou sous la peau des organismes décharnés).