Michaël Borremans est un artiste belge qui vit et travaille actuellement à Gand, en Belgique. Ses études le prédestinaient au métier de graveur. Pourtant, il en fut tout autrement. Arrivé tardivement à l’art, il a d’abord enseigné la photographie jusqu’au-delà de la trentaine.
Dessinateur dans l’âme, il commence à se consacrer au dessin et à l’envisager comme une discipline à part entière à la fin des années 90. Ces dessins complexes s’inscrivent dans un riche héritage artistique, mais sont résolument ancrés dans le présent. Ils sont réalisés tant au crayon qu’à la gouache ou à l’encre de chine sur des cartons et bouts de papiers récupérés, des pages de vieux magazines. Les couches y sont superposées.
Michaël Borremans, méconnu en Belgique, embrasse pourtant une carrière internationale depuis la fin des années 90. Depuis février 2014, BOZAR, associé au Dallas Museum of Art, lui consacre une grande rétrospective : « As sweet as it gets », un panorama de sa production artistique multidisciplinaire de 1990 à nos jours. Des pièces issues de collections publiques et privées en Europe et aux États-Unis. Pas moins d’une cinquantaine de peintures, une quarantaine de dessins et cinq films permettent d’accéder à son univers mystérieux, absurde, hallucinatoire, sombre et violent, ainsi qu’à son langage pictural subversif.