Aranthell vit et travaille à Paris. Elle conçoit ses œuvres comme un laboratoire de l’ordinaire. Cette jeune peintre emploie son talent au profit des sujets les plus insignifiants et donc des plus audacieux : viandes sous blister, éviers, réfrigérateurs, fonds de boîtes de conserve… Une invitation à prêter attention aux choses, au delà de leur apparente banalité.
Solitaire et contemplative, sa nature l’engage à s’effacer derrière son travail. Elle adopte des sujets et une démarche qui témoignent également de cette humilité : dépeindre son quotidien sous ses formes les plus communes. Et c’est dans cette recherche de la banalité que l’expérimentation trouve toute son originalité. Ces objets utilitaires composent une vaste série de natures mortes dans lesquelles on peut lire un autoportrait de la consommatrice. Mais c’est également une collection de choses remplaçables, fongibles, qui trouveront un écho chez chacun d’entre nous et que l’artiste transforme en œuvres uniques.